« Je vois la vie telle qu'elle est : un grand théâtre où chacun doit tenir son rôle »

« T'es comment ?»

» Caractère : Sylvia est une jeune femme à la personnalité si banale qu'elle semble inexistante. La vérité, c'est que, n'ayant eu aucun exemple féminin et aucune amie, elle a calqué sa personnalité sur celle de personnages de dessins animés. Elle est donc persuadée que, du moment qu'elle garde le sourire et est gentille, les gens l'aimeront. Elle est assez sociable, a un bon contact avec les enfants et les gens de son âge et peut entretenir une discussion à son niveau sur n'importe quel sujet. Elle est très bavarde avec les gens de son âge, avide de vivre une enfance normale à travers eux. À cause de son éducation très stricte, elle offre une façade très froide aux adultes, qu'elle déteste, afin de leur donner confiance et leur inspirer le respect malgré son jeune âge, mais a en réalité un cœur d'or et n'aime pas trop se mettre en avant. En s'émancipant du contrôle de son frère, elle cherche à enfin être une fille comme les autres et pouvoir se faire des amis.

» Physique : Sylvia est svelte et harmonieuse. Elle mesure 1m75 pour 65kg. Ses membres sont fins, mais plus musclés qu'ils n'y paraissent, surtout pour ce qui est des mollets. Elle a la peau très pâle, ce qui fait que lorsqu'elle rougit, même légèrement, on ne peut pas le manquer. Ses grands yeux indigos ressortent également énormément du fait de sa couleur de peau. Elle a de longs cheveux, si longs qu'ils font la même taille qu'elle. Ceux-ci sont d'une couleur oscillant entre le blanc et le rose, l'un plus intensifié que l'autre selon la luminosité. Deux des mèches les plus visibles sont plus courtes et nouées en tresses en leurs extrémités. Elle arbore l'uniforme de son premier lycée, qu'elle a depuis bien des années modifié à son goût : des chaussures, plus semblables à des bottes robotiques qu'à des chaussures d'uniforme, des chaussettes dépareillées (un bas noir et une chaussette d'écolière noire rayée de blanc), une sorte de bracelet de cuisse, qui laisse planer les commentaires, une jupe rose, dont la coupe et la forme ne sont pas sans rappeler ceux des pétales d'une rose, une chemise, qui semble trouée ou du moins redécoupée, un t-shirt aux formes géométriques et ce collier avec un drôle de symbole, dont l'origine lui est inconnue, peut-être un très vieux cadeau, en tout cas, son porte-bonheur, sans oublier les barrettes métalliques, qui servent à retenir les tresses dans ses cheveux.

« On veut tout savoir ! »

Jusqu'à ce jour où tout a semblé s'accélérer, elle a toujours tout pris comme une marque de chance. À commencer par sa date de naissance : si certains sont persuadés de la vertu porte-malheur du Vendredi 13, d'autres sont convaincus de sa qualité de porte-bonheur. Assise entre deux chaises dès sa naissance, il semblerait. Cadette d'une famille de dirigeants d'une grande multinationale, elle eut une éducation très stricte, afin d'inspirer le respect aux plus grands. Dès son plus jeune âge, entre les cours d'une jeune fille normale de son rang (équitation, maintien, prise de parole en public, cours généraux, etc.), elle recevait des cours de gestion et d'économie avancés, car elle était clairement désignée par tous pour être l'héritière du groupe. Les jours, les mois et les années s'enchaînaient. Sylvia ne pouvait pas sortir de chez elle, débordée par les cours et restait enfermée des jours entiers sans voir la lumière du soleil. Les rares moments où elle ne dormait et ne travaillait pas, elle allumait sa télévision et observait le comportement des jeunes filles des dessins animés, qu'elle reproduisait, seule, dans sa chambre. Seule, oui, car ses parents travaillaient jour et nuit, et leur seul soucis semblait être de faire du profit. Alors elle se débrouillait toute seule. Elle apprenait à se montrer impassible toute seule en prenant exemple sur sa mère. Lors des réceptions, elle n'était pas autorisée à aller jouer avec les autres enfants, elle devait montrer à quel point elle était une jeune fille modèle et avancée pour son âge. Elle avait un grand frère, un peu plus âgé. Lui, ne  devait pas suivre les même cours, il était beaucoup plus libre, il sortait jouer toute la journée et se faisait des amis dans une école normale. Ses parents lui accordaient tout leur temps libre, car Sylvia devait se concentrer sur ses devoirs. Ils lui apprirent à garder un œil sur sa sœur. Il aimait beaucoup sa sœur... Peut-être un peu trop. Sans réellement tomber amoureux d'elle, il refusait que quiconque l'approche, par jalousie. Sylvia et son frère grandirent. Elle devint une très jolie jeune femme responsable, consciente de ses devoirs et ignorant ses droits, familière des soirées mondaines, mais froide comme un mur de glace. Son frère devint un très beau jeune homme, complètement dépravé : il sortait dans des clubs... Louches, enchaînait les copines et ratait des cours. Mais qui s'en souciait ? Ses parents misaient tout sur sa sœur, il était donc libre de faire ce qu'il voulait, avec la bénédiction de ses parents. Mais tout ne se passa pas comme prévu. Sylvia était âgée de 13 ans et son frère de 18 lorsque leurs parents eurent un accident d'avion. Sylvia était prête à reprendre le flambeau, les journaux ne parlaient que de sa prochaine nomination à la tête du groupe... Lorsque les actionnaires décidèrent d'en faire autrement. Apparemment elle n'était pas assez sociable et ne se ferait pas un nom dans le monde par sa froideur. Alors que son frère connaissait plein de personnes du monde, avec qui il avait grandi lors des réceptions et d'autres personnes moins fréquentables mais utiles, qu'il avait rencontrées par la suite. Sylvia se retrouva sans but, à nouveau seule... Elle tenta une carrière dans le théâtre, mais effrayés par son frère, personne ne lui adressait la parole. Les magazines et les journaux ne parlaient, cette fois, que de la reconversion professionnelle de l'enfant, alors très jeune et elle eut ce que l'on appelle une carrière éclair. Les places pour ses représentations s'arrachaient, mais toujours personne ne lui parlait. Un jour, elle s'évapora, purement et simplement. Son frère, alors pas si occupé et ne laissant toujours personne s'approcher d'elle, coupa net à ses extravagances et l'empêcha de sortir de chez eux. Cela ne l'empêcha pas de profiter du fait qu'elle n'avait plus rien à faire de sa vie et de ses journées pour lui faire faire ce qu'il voulait.  Il abusa d'elle plusieurs fois, la convainquant que c'était normal, puisqu'elle ne savait rien du monde en dehors de l'argent. Mais lorsqu'il n'était pas là, elle se retrouvait seule dans le noir, et savait qu'elle ne devait pas faire ça. Et elle pleurait, traumatisée. Elle regardait, sur internet, des séries populaires, avec des acteurs dont elle ne connaissait pas le nom, puisqu'elle était presque complètement coupée du monde, et se rendait compte que personne ne faisait ça... Elle se sentait sale, elle vomissait par dégoût pour elle-même et surtout pour cet être qu'elle aimait par fraternité. Elle voulait sortir de cet enfer, rencontrer des gens normaux, connaître une vie où on ne saurait pas qui elle était, ou du moins où on ne l'ennuierait pas et surtout où elle échapperait à son frère. Elle prit alors sa décision : elle reprendrait tout à zéro ou elle mourrait dans la journée. C'est là que les actionnaires signèrent sa libération : ils obligèrent son frère à l'envoyer dans une école, celle qu'elle choisirait. Elle se renseigna et découvrit cet établissement, très loin de son frère, où les gens peuvent vivre et tout reprendre à zéro, sans que leur ancienne popularité ne les perturbe. Elle fit ses bagages et partit pour le lieu de sa libération, en quête d'une nouvelle vie.